Rêverie

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New York I love you but you’re bringing me down (chanson planante parfaite pour se laisser porter lors d’un voyage…)

Il y a quelques jours, j’ai pris le train, et il y avait cette inconnue en face de moi. Elle avait un air familier, un petit air de Sophie Marceau et en même temps ressemblait à mon amie C.
Elle regardait d’un air rêveur par la fenêtre, c’était si poétique, et je brulais d’envie de la prendre en photo. Il y a quelque chose qui me plait dans les portraits dans les transports… Ce sont des lieux de passage, de transfert, et pourtant, ils deviennent des lieux de vie, où les gens mangent (prendre le train à 16h, c’est comme un gouter géant dans tout le wagon), lisent, téléphonent, dorment… Il n’y a finalement que dans les transports, que l’on voit des gens ne rien faire d’autre que regarder pensivement par la fenêtre (et encore, ça devient de plus en plus rare).

Je lisais un petit roman (Le chevalier à l’armure rouillée dont je parlais dans mon billet précédent), qui parlait du fait d’oser, que l’on ne perd rien à essayer, et je me suis dit « mais finalement, pourquoi avoir peur de lui demander ? Au pire, elle dit non et puis voilà. Au mieux, j’aurai de jolies photos ».
Et donc, moi qui suis timide, j’ai osé, et elle a dit oui. Tout simplement. L’occasion de discuter un peu, et de lui donner une adresse pour qu’elle voie mes photos. J’aime les rencontres d’inconnus que m’apporte la photo depuis que j’ose plus faire ce genre de choses.

Pour le reste, on peut imaginer en voyant les photos sa vie, ce à quoi elle songeait… une part de mystère 🙂

DSC_0075-2 DSC_0091-2 DSC_0072-2 DSC_0096-2DSC_0048-2Quelle photo préférez vous ? (je n’arrive absolument pas à être objective donc des avis extérieurs sont les bienvenus 🙂 )

(It makes me) Smile

IMG_0301-2Oui je ne cesse plus de faire ce genre de billets, mais j’ai l’impression d’amasser précautionneusement dans ma besace tous ces petits moments si précieux et je ne me lasse pas de les recompter, encore et encore, de les ressortir et les admirer.

Un repas avec des amis après le vernissage de leur expo photo

Des litres de thé au jasmin et orange is the new black partagés avec mon coloc après une dure semaine, se raconter nos dernières péripéties. Se redire que le hasard (dont je parlais il y a peu) fait tout de même parfois bien les choses.

DSC_0327La dernière récréation avant les vacances, avec les collègues qui craquent. Paradoxalement, j’aime toujours ces moments où les nerfs qui lâchent nous font partager des fous rires.
Dire bonnes vacances aux enfants, me dépêcher de partir ranger ma classe en songeant à la bonne soirée que je m’apprête à passer.

Un après-midi entre copines avec du thé et des muffins pomme-cannelle

Piquer emprunter deux livres et sentir ma panne de lecture passagère s’envoler en dévorant pendant une heure le début de Boneshaker, que je voulais lire depuis très longtemps. Quand je viens chez quelqu’un, la première chose que je fais est toujours de regarder ses livres, et je crois que les livres que je préfère lire sont ceux que j’emprunte à des gens que je connais. J’ai comme l’impression d’être plus proche d’eux, que l’on partage quelque chose.

DSC_0051-2Une adorable attention avec une tablette de chocolat au caramel rapportée de Suisse. C’est juste une tuerie et la tablette ne fera pas long feu !

Ecouter M.I.A. très fort en me préparant avant de sortir

On me dit parfois qu’il ne faut pas grand chose pour me rendre heureuse, et c’est vrai, notamment pour la nourriture. Je ne dirai jamais non à un bon restaurant, mais au final, rien ne m’a fait plus plaisir  ces derniers jours que de savourer installée tranquillement sur le canapé un steak qu’on m’avait préparé, et cuit à la perfection

Traverser Paris sur les quais, passer devant la Tour Eiffel, contempler les arbres qui se parent de leurs couleurs d’automne en sentant le soleil à travers les carreaux, et se sentir bien

Sourire en pensant que la vengeance est un plat qui se mange froid, et réaliser que finalement, je n’ai plus d’envie de me venger car je vais de l’avant. Et sourire encore plus fort, en repensant à la chanson de Lily Allen

But then I just smile
I go ahead and smile

Ce qui est précieux

DSC_0329-2Parce que mon week end est passé trop vite et que ce billet est resté dans les brouillons avec un simple titre, même pas le temps de rédiger quoique ce soit, alors que pourtant ce devait être rapide…

Comme c’est doux de ne pas voir le temps passer. J’ai dormi plus de 13h dans la nuit de vendredi, et ai ensuite profité du beau temps pour sortir marcher. Mon nouveau quartier me permet de faire de nombreux trajets à pied, et avec les belles journées ensoleillées d’automne, il n’y a rien qui me fait plus plaisir que de mettre mon casque sur les oreilles et de partir en balade.

(J’ai réentendu il y a quelques jours  cette chanson de Noah and the whale, et je trouvais le titre tout à fait de circonstance…)

J’en ai profité pour faire quelques achats, une ceinture indispensable (les soucis m’ont fait fondre cet été, j’ai du mettre de côté certains pantalons qui étaient devenus trop grands !), et puis des chaussettes motif renard (on ne se refait pas) ainsi qu’une chemise à carreaux, parce qu’on n’a jamais trop de chemises à carreaux.
En sortant d’un magasin, je suis tombée sur un ami aux halles, et les parisiens savent que ce genre de coïncidence est quand même rare…
Une petite balade improvisée en sa compagnie, m’a fait penser au hasard. Il est partout dans nos vies, et parfois, je suis stupéfaite quand je vois où il peut nous conduire. Il suffit de tellement de hasards superposés pour que notre vie prenne une direction inattendue, cette semaine en fut la preuve.

Une journée qui se termine par quelques burgers avec des amis, et l’appart qui se transforme en piste de danse, puis se coucher tard, ou très tôt, c’est selon… Partager le petit déjeuner, ce qui change de la semaine où nous courons partout.
J’aime me rendormir en entendant du bruit en bas, savoir que je peux rester au chaud mais que la vie continue.
Mon inscription au CRPE finalisée, on remet le couvert ! J’ai enfin mon carton de bouquins, il va falloir s’y remettre sérieusement maintenant.

Prendre un moment pour cuisiner, un moment juste à moi, qui fait du bien.
Revoir mon ami T., se dire qu’il y a peu, il n’était pas dans ma vie, et me dire que j’aurais manqué quelque chose s’il n’y était pas rentré.

Les messages de groupe non stop avec les copines, dont une est à New York (la veinarde !!), partager tout, malgré les kilomètres.

Revoir mes collègues et mon ancienne école, certains de mes anciens élèves. Une bouffée de nostalgie de revoir cet endroit où j’ai passé des moments tellement forts…
Recevoir un message de C., qui est partie de Paris et qui me manque tant, qui me fait rire en me racontant comment elle imite Katniss dans les bois de sa campagne pour communiquer avec les geais moqueurs. Un petit message drôle, et pourtant si touchant, ce sont ces petites choses qui signifient ce qui est précieux.
Il y a tant d’amour à donner à tous ces gens qui nous entourent, je ne cesse de me le dire.

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Et puis une jolie soirée pour faire passer le blues du dimanche soir. Et un ciel flamboyant, lundi matin, tôt, comme je n’en avais jamais vu sans doute, qui fait oublier qu’on est lundi, qu’il faut aller travailler, que j’étais en retard…Non, tout cela n’avait plus d’importance. Un instant si rare que finalement, aucune photo ne lui rendrait justice.
Bientôt, ce seront les vacances, une pause, une respiration, et puis je vois mes élèves qui progressent déjà. C’est dur, car certains ont de grosses difficultés, et ils n’écoutent pas toujours, mais on va se battre ensemble. J’ai envie d’avoir confiance en l’avenir.

Bonne semaine !

Il suffirait de presque rien…

DSC_0735Un rire avec une amie

Un inconnu qui me sourit dans la rue

Relire avec émotion les mots du Petit Prince

La chanson d’un ami qui dit si justement cette situation que nous avons vécu tous deux, et les mots qui m’ont fait pleurer

Apprendre le bonheur de quelqu’un qui m’est cher

Se balader le soir dans mon quartier en faisant des photos

Un petit dej le dimanche sur une terrasse au soleil dans un salon de thé trop mignon

DSC_0678-2Revoir mes amis, et ce sentiment si familier avec eux, puis songer que ça fera bientôt dix ans que l’on se connait

Voir Notre Dame dans un camaieu de rose, orange et violet tous les matins dans le métro

Me rendre compte que je peux à nouveau réécouter la BO de Marie Antoinette et danser dans la rue mon casque sur les oreilles comme si le reste du monde n’existait plus

Faire des tonnes de photos et me pousser pour parler à des inconnus. Il y avait cet homme dans la rue qui était si élégant, j’ai osé aller le voir pour prendre des photos et lui parler. Il m’a dit qu’il était gérant de la friperie juste en face, nous avons un peu discuté, et c’est si rare à Paris

Les amis et leurs tonnes de mots gentils. Savoir qu’ils sont de mon côté. Qu’ils ont aussi été là pour critiquer, juste parce que j’avais besoin qu’on me remonte le moral.

Les conversations de mes élèves qui me font mourir de rire sur le chemin de la piscine : « les chevaliers c’était avant même la maitresse ! »

Revoir la Boum lorsqu’il passe à la télé, encore une fois, toujours savourer et bondir en voyant le nom d’une piscine dans le film, car c’est justement celle où je vais avec ma classe !

L’air frais et revigorant le matin quand je sors de l’appartement et mon petit bout de chemin en musique pour croiser la dame de la République qui me salue

Ecouter en boucle, comme un mantra, la version de Cake d’I will survive, avec ces cuivres magnifiques. Cette chanson est belle comme une soirée tiède d’aout lorsqu’on est ébloui par les rayons du soleil couchant

Et puis voir surgir par hasard un garçon, me dire que je ne sais pas où ça me mènera, mais ça ne fait rien. C’est si bon de se sentir vivant.

Il suffirait de presque rien pour que le bonheur reprenne le dessus…
Bonne semaine par ici

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