Oh, the pleasure, the priviledge is mine

Je me souviens de l’époque où, adolescente passionnée et pleine de principes, je n’écoutais pas de groupes dont les membres m’insupportaient. Avec la réputation de type odieux que se traine Morrissey (réputation visiblement non usurpée ceci dit…), j’ai complètement ignoré les Smiths pendant longtemps, d’autant plus qu’il n’y a pas si longtemps, les années 80 étaient encore considérées comme ultra-ringardes… Puis un jour Jeff Buckley (encore lui ?!) m’a permis de découvrir son écriture de « poète maudit » et torturé, me faisant ravaler aussitôt mon jugement et écouter une chanson jusqu’à plus-soif les dimanches de déprime…

There is a light…

Que j’aime cette chanson, son fatalisme romantique rempli de noirceur, et pourtant rempli en même temps d’une énergie qui reste positive quelque part. J’aime la façon dont il répète à la fin cette phrase, comme un mantra, comme si il voulait se persuader que s’il la répète suffisamment de fois, cela finira par être vrai.

There is a light and it never goes out…

Il est des instants où l’on croit réellement vivre un de ces moments cinématographiques, irréels. Chanter à tue-tête cette chanson en roulant by his side en était un.

Take me out tonight
Where there’s music and there’s people
And they’re young and alive
Driving in your car
I never never want to go home

And if a double-decker bus
Crashes into us
To die by your side
Is such a heavenly way to die
And if a ten-ton truck
Kills the both of us
To die by your side
Well, the pleasure – the privilege is mine

Corazon, rappelle-moi de te piquer ton intégrale des Smiths

Bord de mer

Hello hello,

Courte absence par ici même si vu mon rythme irrégulier de ces derniers temps, elle n’a pas vraiment du se voir ! Nous avons profité du long week end du 14 juillet pour fuir le macadam et le bruit, et partir en Normandie.

A chaque fois qu’il s’écoule trop de temps depuis que je suis allée à la mer, je ressens le même besoin, des picotements, comme si elle m’appelait. Même si je suis une citadine et que je pense que la ville me convient mieux, je ressens depuis plusieurs mois comme un « burn-out » de Paris…
Je n’en peux plus des voitures, de la pollution, des gens, partout. Après avoir passé deux heures dans le jardin samedi, lire en écoutant les oiseaux, j’étais déjà reposée. Plus le temps passe, et plus il me semble que le comble du luxe est de vivre au bord de la mer…

Lundi matin, la maisonnée dormait encore quand je me suis levée, habillée rapidement et suis sortie en attrapant au passage mon appareil photo. L’heure était déjà un peu avancée (on dort si bien là-bas) mais personne dans les rues. C’était la première journée de grosse chaleur depuis longtemps et il faisait déjà lourd. Dans le centre, de nombreux badauds prenaient leur petit déjeuner en terrasse.

Avant de la voir, je l’ai entendue et ça m’a rappelé le week end où nous étions venus l’an dernier, lorsque j’avais insisté malgré l’heure très tardive pour que nous allions sur la plage avant même d’arriver à la maison. J’étais sortie de la voiture en me sentant si légère, et le bruit du ressac mêlé à l’odeur d’iode était comme un chant de liberté.
Il faisait noir, et c’est sans doute l’obscurité qui m’avait poussée à agir comme si j’étais dans un film ; aussitôt mes chaussures enlevées j’avais couru de toutes mes forces en hurlant le bonheur de vivre si intensément cet instant… Le sable humide collait sous mes pieds, avant que je ne sente l’eau fraiche recouvrir mes pieds et mes chevilles. Ce moment reste un magnifique souvenir, hors du temps…

Lundi c’était la même plage et pourtant elle n’aurait pu être plus différente. Il était tôt et le bord de mer conservait un certain calme avant la foule qui ne tarderait pas à arriver. Un jeune homme installait les parasols rayés et aplanissait le sable pour les vacanciers qui viendraient profiter d’une journée à la plage, un père regardait son enfant jouer avec les vagues, quelques chiens couraient.

Assise, je regardais la marée monter… Plus rien d’autre n’existait que la mer qui allait et venait, montant chaque fois un peu plus près. Quelques instants d’éternité volés avant que la réalité ne me rappelle…

 

Vivement le prochain week end… 😉

Des pancakes pour un American breakfast!

Pour l’été, je vous invite à reprendre la route en Amérique… Suite du challenge US, gourmande pour ce billet du jour !

Peut-on imaginer la cuisine américaine sans les fameux pancakes, qui sont quasiment un emblème des Etats-Unis ? Cela faisait longtemps que j’avais envie d’en faire, donc j’ai profité d’un matin où j’avais le temps pour tester la recette de mon livre I love New York…

Très faciles à faire et à cuire, c’est une recette idéale pour improviser un petit déjeuner ou un brunch ! Je les ai fait nature, mais on peut rajouter des pépites de chocolat, des rondelles de bananes, des myrtilles, de la cannelle… Les possibilités sont multiples !

Ingrédients (pour 10 à 12 pancakes)

180g de farine (j’en mettrai un peu moins la prochaine fois)
2 cuillères à café de levure chimique
40 g de sucre
1 oeuf
25cl de lait
30g de beurre

1. Dans un saladier, versez la farine, la levure et le sucre. Mélangez, puis cassez l’oeuf par-dessus. Versez le lait en filet tout en remuant. Faites fondre le beurre sur feu doux puis ajoutez-le à la préparation. Mixez le tout afin d’obtenir une pâte homogène (j’ai zappé cette étape et la pâte était très bien).

2. Faites chauffer une poêle légèrement huilée ; lorsqu’elle est chaude, versez une grande cuillère à soupe de pâte, laissez cuire pendant 2mn puis retournez-la pour dorer le pancake. Renouvelez l’opération jusqu’à épuisement de la pâte.

Et voilà ! Maintenant, il ne vous reste plus qu’à déposer un peu de beurre ou verser du sirop d’érable sur les pancakes. N’en ayant pas sous la main, j’ai fait une sauce au chocolat maison en faisant fondre du chocolat avec un peu de crème… Yummy!! Vraiment délicieux, j’en referai plus souvent !

Autres recettes américaines déjà publiées : la Caesar salad !

Petits bonheurs #3

Comme cette fin de printemps fut remplie de douces choses…
J’ai du mal à redescendre de mon petit nuage depuis quelques jours, ce qui explique une présence en pointillés par ici et un bilan pas très brillant pour le mois anglais… Qu’importe, l’essentiel est de s’amuser 😉 .

Bande-son : Jeff Buckley – Just like a woman

♡ Avec le retour du beau temps, boire de grands verres rafraichissants de grenadine quand je rentre le soir

♡ Commencer une nouvelle série pour nos soirées télé, House of cards (difficile d’en dire plus pour le moment, je n’ai vu que trois épisodes mais c’est prometteur)

♡ Réentendre des extraits du Petit Prince, choisi pour le thème de la fête de fin d’année de l’école où je viens de finir un remplacement. Etre émue lorsque les enfants lisent cette phrase si vraie : « C’est le temps perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante »

Belle illustration du Petit Prince et du renard trouvée ici

♡ Avoir le coeur tout pipou en recevant les dessins des enfants de la classe que j’avais avant, remplis de déclarations d’amour et de pliages en origami que je leur avais appris à faire

♡ Un brunch entre amis, avec le soleil qui rentre par la fenêtre et la joie de passer un dimanche ensemble, en le concluant par une balade dans le parc

♡ Une de mes amies les plus chères, partie il y a un an de Paris qui m’appelle et m’apprend lors de ce coup de téléphone qu’elle vient d’arriver à Paris pour deux semaines.

source photo

♡ Le petit déjeuner en terrasse que nous avons partagé pour fêter nos retrouvailles

♡ L’ambiance débridée au Centre Culturel Irlandais à l’occasion de la Fête de la musique avec un groupe talentueux qui nous a régalés de musiques yiddish et se faire embarquer dans une ronde endiablée où tout le public dansait. Un très grand moment !

♡ Rentrer à pied, danser au beau milieu de la rue quelques instants avec lui, s’arrêter sur le pont pour admirer la vue de Paris de nuit dans cette ambiance festive

♡ Apprendre que mon amie en question revient s’installer en septembre à Paris grâce à une bonne nouvelle. Ce dernier bonheur n’aurait d’ailleurs que peu de place dans les « petits » bonheurs tant je suis ravie pour elle et que l’on puisse à nouveau se voir souvent…

♡ Prendre le temps de savourer mon livre, en sachant qu’il existe un second tome ! (Blackout de Connie Willis, à suivre sur mon blog littérature !)

♡ Gagner deux places pour aller voir Sous les jupes des filles grâce à Rosehill Cottage. Encore merci ! 😉

♡ Une maman qui me remercie lors de mon départ et les petits mots de quelques enfants, la récompense de semaines pas forcément faciles !

♡ Un beau papillon qui s’est égaré dans notre cuisine un matin… Déjà à la campagne c’est maintenant rare de trouver des paons du jour (un beau nom qui lui va bien !), alors en plein Paris !  Juste le temps de le prendre en photo (maintenant que l’appareil est rangé à portée de main dans le meuble du salon, ça ne prend plus trop de temps !) avant de lui redonner sa liberté…

♡ Repenser à cette même période l’an dernier, lorsque j’apprenais à le connaître et tombais doucement mais sûrement amoureuse de lui… S’offrir des séances nostalgie « tu te rappelles quand ? »

♡ M’offrir enfin le sac de mes rêves avec une jolie ristourne le premier jour des soldes. Depuis le temps que je lorgnais dessus !

♡ Ressortir l’album live at Siné de Jeff Buckley, le réécouter et avoir un choc « Mais !!! Je ne connais pas toutes ces chansons ! ». Et pour cause, puisque le barbu qui possède également ce cd a lui une édition limitée avec des chansons supplémentaires… Sachant que c’est un de mes artistes préférés, imaginez mon bonheur de redécouvrir ce merveilleux album avec des « inédits » !!

♡ Retrouver l’envie de faire des photos

J’ai plein de choses à vous dire et vous montrer, avec l’arrivée des vacances, le blog devrait être plus actif en juillet.

Au programme, des recettes, des envies et peut-être même un peu de décoration et do it yourself (les fameux DIY)… Stay tuned!

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